Sur les 10 000 établissements industriels de la Tunisie, recensés vers la fin du vingtième siècle, 1200 sont considérés comme polluants et sont localisés sur ou près des rivages, notamment à Bizerte, Tunis, Sousse, Sfax et Gabès (industries sidérurgiques, raffineries, industries chimiques, …).(Voir Carte...)

Dans le golfe de Gabès, différents secteurs ont perdu leurs herbiers de posidonies ainsi qu'une partie, parfois grande, de la faune qui leur est associée. On parle même de désertification des fonds marins. Par contre, il y a persistance des espèces benthiques résistantes à la pollution et indicatrices des fonds instables et eutrophisés. (Voir photos)

Les effluents industriels qui rejoignent la mer contiennent des substances toxiques et des métaux lourds qui peuvent, lorsqu'ils sont rejetés par fortes doses , être mortels pour la faune et la flore . ( Voir photo )

De plus, ces substances s'accumulent le long de la chaîne alimentaire marine d'un maillon à l'autre. La plus grande concentration est enregistrée chez le maillon final qui peut être l'homme : c'est le phénomène de bio-accumulation.Certains effluents industriels sont responsables d'un autre type de pollution, la pollution thermique qui résulte du rejet des eaux chaudes directement dans le milieu naturel. Ceci peut, lui aussi, se solder par la disparition de plusieurs espèces et contribuer à l'eutrophisation des eaux marines côtières.